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UNE IMAGE VAUT MILLE MOTS

Un bon fauteuil vaut-il le déplacement?

Dans un monde où nous nous attendons à des réponses immédiates, il faut parfois prendre du recul. Laisser le cerveau traiter ce que nous avons sous les yeux. Prendre le temps de boucler la boucle. Nous sentir un peu déstabilisés. Nous abandonner à notre curiosité.

Lors d’une récente visite à un musée avec mon fils adolescent (oui, je sais, j’ai de la chance), nous nous sommes arrêtés devant un tableau. Nous sommes restés là, dans le silence, pendant un moment. Je me suis alors rendu compte que j’ignorais ce que mon fils avait à l’esprit, mais que j’étais heureuse que nous pensions à des choses différentes, ensemble.

Souvent, on oublie que le marketing n’est pas si différent de l’art (c’est ce qu’on se dit quand on a passé plus de 20 ans dans le domaine), et que l’art est censé communiquer quelque chose. Il parle directement au système nerveux et engendre une réaction : tranquillité, plaisir, dédain… ou, mieux encore, stimulation et curiosité.

Il existe des tendances claires en marketing visuel : il suffit de les voir pour les reconnaître.
Un fauteuil de travail en forêt = durabilité
Une table réglable en hauteur = ergonomie
Des personnes réunies autour d’une table = collaboration

Mais que se passe-t-il lorsque nous prenons du recul et réduisons une vaste problématique à une simple question :
Un bon fauteuil vaut-il le déplacement?
Comment communique-t-on visuellement cette question?
Tout comme la question, le visuel doit être épuré et aller droit au but tout en demeurant évocateur.

Inspirés d’illustrations de Picasso, dont certaines étaient faites d’un seul trait, nous avons tenté de raconter l’histoire du fauteuil et de l’utilisateur. Il existe d’innombrables types de fauteuils, mais ils doivent tous convenir à un même utilisateur, que nous avons baptisé « l’homme-Picasso » à l’interne. Et comme nous savions qu’il devrait être le centre d’attention, il fallait une ligne plus épaisse. C’est là un simple indicateur visuel pour montrer que ce qui importe le plus est l’utilisateur. Le fauteuil supporte l’homme-Picasso dans toutes ses aventures.

C’était une première, c’est le moins qu’on puisse dire. Par le passé, nous avons utilisé les couleurs, les environnements, la résonance émotionnelle – une histoire visuelle riche et profonde. Cette année, le fait de s’appuyer sur une série de dessins au trait gris et blancs était des plus stimulant. Une histoire, c’est un partenariat entre la narration et les questions, une interaction entre l’auditoire et le conteur. En laissant autant de non-dits, nous avons incité nos clients à se poser des questions pour arriver à leurs propres conclusions. C’est là l’objectif que nous espérions atteindre : dire quelque chose ensemble.

Oona Walsh

Directrice, Marketing d’entreprise, Teknion